L'acteur raconte les coulisses du quatrième volet de la saga, qui promet d'être aussi dingue que son tournage. Une expérience extrême qui semble avoir transformé la star.

« On a quand même passé deux mois entiers à tourner dans la même pièce devant un immense fond vert. » Alors que la première partie de Révélation sort dans un peu plus de deux mois, Robert Pattinson revient, dans un long entretien au magazine Première, sur l’épisode 4 de la saga Twilight. Ce qui aurait pu n’être qu'un tournage atypique (le fond vert, donc, la nuit de noce au Brésil, les fans en furie...) s'est aussi révélé être une expérience extrême. Car Twilight 4 a pris un sérieux virage et n'hésite pas à flirter avec le sexe et le gore. Vous avez bien lu. Ce que beaucoup prenaient pour des bluettes ados serait devenu « un drame bizarre qui s’aventure parfois vers l’horreur » comme le confie Pattinson à Premiere avant de prévenir : « les spectateurs vont en avoir pour leur argent ! ».

Dans ce long entretien, il avoue avoir été chaque jour surpris de la direction que prenaient les choses sur un tournage qui a tout de même duré huit mois. Mais pour un résultat qui en vaut la peine. « Aucun film de cette ampleur n’ose jamais prendre ce genre de risque » estime l’acteur, qui raconte, entre autres, comment il est devenu un pro de la « césarienne buccale » (ceux qui ont lu les livres comprendront), et pourquoi il a eu le sentiment progressif de devenir le cobaye d’une expérience bizarre - une expérience que n’aurait pas renié David Cronenberg. L’acteur de 25 ans se lâche, multiplie les anecdotes et les confidences. Comme si le tournant pris par Twilight 4 et la fin prochaine de la saga l’avaient libéré. Rob Pattz raconte les scènes les plus improbables du film, le dernier jour de tournage, et Kristen Stewart, elle aussi interviewée par Premiere, confirme le sentiment d'étrangeté ressenti sur ce tournage dément : « J'avais parfois l'impression d’être Bill Murray dans Un jour sans fin ».

Dans cet entretien, Pattinson brise aussi l’image trop lisse que les films avaient pu lui coller à la peau. Il provoque toujours les émeutes partout où il passe (il raconte une récente mésaventure au Brésil qui pourrait faire un film en soi), mais il a pris ses distances avec l’hystérie des fans et semble ne plus vouloir rester prisonnier d’un phénomène qui lui échappe. Ainsi, lorsqu’il évoque le tournage de Révélation, il ne ménage pas les twihards qui vont sans doute vivre comme un affront la plus infime liberté prise avec les romans de Stephenie Meyer. Une liberté que Bill Condon, aux commandes de ce combo final, a pourtant décidé de s’octroyer quand ses prédécesseurs n’avaient jamais osé. Et « tant pis » pour les fans, lâche Robert. Ils seront bien obligés de suivre. Même si le film a l’air tellement fou qu’il demandait parfois aux gens de l’équipe « Vous êtes sûrs qu’on est en train de tourner Twilight ? Ce n’est pas censé être inoffensif et tout public ? »

A lire, avec photos inédites du film et entretien avec Kristen Stewart, dans le prochain numéro de Première, en kiosques mercredi.

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